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Ouest France : À Rezé, des lycéens ont testé le speed training - mardi 02 avril 2013

Le lycée Louis-Jacques-Goussier a organisé sa première journée d'entretiens de speed training. À Rezé, trente et un lycéens ont participé à ce module inédit.
Curriculum vitae, lettre de motivation, offre d'emploi et convocation, les conditions d'un « vrai » entretien d'embauche étaient réunies. Pourtant, il s'agit d'une action de simulation de recrutement proposée à trois classes de Terminale du lycée professionnel Louis-Jacques-Goussier à Rezé.
Xavier Priou, chef de travaux et David Landais, coordinateur de la plateforme d'accompagnement à l'emploi, sont derrière cette initiative. Pour organiser leur première journée de speed training, ils ont sollicité huit entreprises ou agences d'intérim pour faire passer des entretiens.
En amont, les élèves de Terminale électrotechnique, chaudronnerie industrielle et technicien d'usinage ont rédigé un CV et une lettre de motivation en cours de français. Ils ont ensuite reçu une convocation pour un rendez-vous de 40 minutes avec un recruteur. Il s'articule autour d'un entretien et de son analyse.
Premier point positif : la ponctualité
Dans la salle E109 du lycée, Caroline Rymer se prépare à recevoir son premier candidat de l'après-midi. Elle travaille à la Symphonie Invisible, une société de conseil en ressources humaines et de coaching. Kévin Guerineau entre dans la salle à 14 h. Le recruteur note le premier point positif, sa ponctualité.
Mais l'entretien commence mal pour le lycéen en électrotechnique, il n'a pas amené d'offre d'emploi ni de lettre de motivation. Puis, il avoue gêné et un peu tétanisé par le stress : « En fait, je travaille depuis plus d'un an comme animateur-DJ sous le statut d'auto-entrepreneur. » Le recruteur réoriente alors le rendez-vous sur une simulation d'entretien pour un poste de DJ dans un camping, ce que veut faire Kévin. Le jeune homme cherche ses mots mais tente de défendre son projet.
Un exercice stimulant
À l'issue de l'entretien, Caroline Rymer demande au candidat d'analyser sa « prestation ». Elle prend ensuite la parole : « Il faut que vous assumiez votre projet même s'il ne correspond pas à vos études. Il faut adapter votre CV pour le poste auquel vous postulez. » Ces précieux conseils permettront à Kevin de gagner en confiance et en dynamisme.
Les rendez-vous s'enchaînent et c'est au tour de Fanny Martineau de se présenter. Elle est venue avec une offre d'intérim de deux mois avec cinq ans d'expérience en totale autonomie demandée. Un choix ambitieux pour la jeune lycéenne de 17 ans. Pourtant, le recruteur sent tout de suite qu'elle a confiance en elle. « Après avoir passé mon bac, je veux passer un BTS électricité en alternance. » Sur son CV, 21 semaines de stage dans différentes entreprises dont Eiffage Énergie. Le recruteur la teste sur ses expériences puis l'interroge : « Pourquoi devrais-je vous choisir plutôt qu'un autre ? » La jeune femme hésite : « C'est dur comme question, je ne sais pas. »
À l'heure du debrief, la candidate a compris : « Il faut se vendre à fond ! », dit-elle en souriant. C'est ce qu'elle tentera de faire lors d'un « vrai » entretien d'embauche qu'elle a décroché chez EDF. Le speed training permet aux lycéens qui seront bientôt confrontés à un entretien d'embauche de définir les points à améliorer.

 

Valentine CINIER.